Émile Aldebert

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Émile Aldebert
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Distinction
Mention honorable en 1883 et 1886 au Salon des artistes français

Émile Aldebert, né à Millau le et mort à Marseille le , est un sculpteur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Émile Aldebert descend d'une famille anciennement installée à Comprégnac dans la vallée du Tarn. Fils de Jean-Antoine Aldebert et Rose Guibert, son grand-père, Antoine Aldebert, tailleur, quitte la commune d'origine pour s'installer à Millau où il épouse Rose Houstières. Leur fils Jean-Antoine, praticien-commissionnaire, quittera Millau avec son épouse Rose Guibert et leurs enfants, pour Marseille. Son frère, Joseph (1835-1894) est aussi sculpteur.

Émile Aldebert vient à Marseille en 1837 et fait ses études à l'École des beaux-arts sous la direction d'Émile Loubon. Il expose aux Salons parisiens où il obtient une mention honorable en 1883 et 1886. Les grands chantiers du Second Empire lui fournissent l'occasion de montrer son talent et d'acquérir une solide réputation d'ornementiste. Il sculpte le fronton de l'ancienne Faculté des sciences où il représente La Science et L'Industrie[1]. Ce bâtiment qui se trouvait sur l'actuelle place Léon Blum, a été détruit lors du bombardement du [2]. Il collabore à la décoration du palais de justice (Lions et armoiries de la face nord) et de la bibliothèque de l'époque. Il réalise différents monuments commémoratifs : Dr Louis Barthélemy (buste en bronze) à Aubagne, général Gaffory à Corte, mausolée d'Isidore Moricelly situé dans la chapelle de l'hôtel-Dieu[3] à Carpentras ainsi qu'un buste de Mgr Inguimbert au musée de cette ville, et C. Monier et Roche à Eyguières. En 1860 il réalise la décoration du château Régis situé au 59 avenue de Saint-Menet à Marseille[4].

Portraits en médaillon de l'épouse et de la fille de l'artiste, façade de l'immeuble du 11 rue Louis Morel à Marseille.

Émile Aldebert poursuit également une carrière administrative : il est nommé en 1874 professeur de modelage et en 1884 professeur de sculpture. Il est reçu à l'Académie de Marseille le .

Aldebert meurt à son domicile situé au 11 rue Louis Morel (alors nommée rue de l'Obélisque)[5] dont il a richement orné la façade. Un cartouche ornemental surplombe la porte, des dauphins et des masques de lions surplombent les fenêtres du deuxième étage. Au premier étage, sur chacun des deux trumeaux figurent en vis-à-vis des médaillons féminins de profil au-dessus de trophées allégoriques de La Peinture et La Sculpture. Ces médaillons représentent l'épouse et la fille de l'artiste.

Œuvres[modifier | modifier le code]


Salons[modifier | modifier le code]

  • 1883 - Salon des Artistes français : mention honorable
  • 1886 - Salon des Artistes français : mention honorable

Élèves[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

Les villes de Millau et de Marseille ont chacune donné son nom à une rue.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. G. Aillaud, Y.Georgelin et H.Tachoire, Marseille, 2600 ans de découvertes scientifiques, II- Vers la création de la faculté des sciences, Publications de l’Université de Provence, Aix-en-Provence, 2002, Tome II p. 163, (ISBN 2-85399-503-8)
  2. Adrien Blés, Dictionnaire historique des rues de Marseille, Ed. Jeanne Laffitte, Marseille, 1989, p. 56 (ISBN 2-86276-195-8)
  3. Guides bleus Provence, Alpes, Côte d’Azur, éd. Hachette, 1990, p. 362 (ISBN 2-01-011427-2)
  4. Notice no Pa13000010, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  5. Adrien Blés, Dictionnaire historique des rues de Marseille, Ed. Jeanne Laffitte, Marseille, 1989, p. 234 (ISBN 2-86276-195-8)
  6. « Jean-Pierre Gaffori », notice no IVR94_20112B00102, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture
  7. « Pêcheur à la ligne », notice no 000SC004257, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  8. « Le Bateleur », notice no AR454171, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Arcade, ministère français de la Culture
  9. « Enfant jouant avec une chèvre », notice no F/21/4286, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Arcade, ministère français de la Culture
  10. Notice sur e-monumen.net
  11. « Monument à Camille Monnier », notice no MHR93_20101301528, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Chélini (dir.), Félix Reynaud (dir.) et Madeleine Villard (dir.), Dictionnaire des marseillais, Marseille, Académie de Marseille - Édisud, , 368 p., 24 × 17 cm (ISBN 2-7449-0254-3, OCLC 52159149, BNF 37715787), p. 14.
  • Paul Masson (sous la direction de), Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille, 17 volumes parus de 1913 à 1937, Tome XI, p. 11-12.
  • André Alauzen et Laurent Noet, Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Marseille, Jeanne Laffitte, (1re éd. 1986), 473 p. (ISBN 978-2-86276-441-2, OCLC 920790818, BNF 40961988), p. 10

Liens externes[modifier | modifier le code]